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TERMINATOR
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Sans
vouloir monter dans l'esquiffe anti-americaine ayant le vent en poupe
depuis Seattle, force est de reconnaître que c'est de nouveau une multi
yankee, en l'occurence Monsanto, qui a tenté, encore tout recemment,
d'introduire le loup boursicotteur dans la bergerie, d'ailleurs bien
delabrée de l'alimentation internationale. Baptisée "terminator" par
une ONG (organisation non gouvernementale) canadienne, cette nouvelle
invention d'alchimiste semble mème la livrer clefs en main à Wall Street.
Cette charmante idée visait à l'origine à mieux rentabiliser les investissements
enormes et philanthropiques consentis par les firmes pour ameliorer
notre bien-être en developpant les nouvelles technologies alimentaires,
vous savez celles qui vont sauver le genre humain, les OGM. Bon je vous
fait le topo, depuis quelques millénaires, les hommes de la terre replantent
chaque année les graines provenant des recoltes de l'année précédente.
Or pour permettre aux forces vives du genre humain de continuer à batir
le meilleur des mondes possibles, l'idéal serait que ces candides mettent
la main à poche tous les ans. "Soumettons les paysans" a dit la bonne
fée LIBERale. Sitôt dit sitôt fait a repliqué le docteur Folamour:Faisons
des plantes ne donnant pas de graines, ou du moins, faisons en sorte
que nous seul puissions leur en faire produire! La technique mise au
point utilise la technologie des OGM, actuellement controversée pour
sa mise sur le marché sans test à grande echelle. Jusqu'alors utilisées
uniquement pour améliorer les plantes, les manipulations genetiques
effectuées visent ici à l'obliger à donner naissance à des graines "suicidaires",
c'est à dire des graines produisant une substance qui les empoisonne!
L'agriculteur se retrouvant fort depourvu quand vint l'année suivante,
il alla querir l'aide de son ami semancier qui bien sûr lui fit un prix
du mème nom (à moins qu'il n'augmentat ces prix à la vue de l'air desemparé
du bouseux...) Rien ne semblait de devoir contrarier le merveilleux
de cette conclusion, surtout pas le gouvernement américain, deposant
la demande de brevet conjointement à l'industriel(vous avez dit democratie???),
et pas plus le bureau américain des brevets qui accepta dans la liesse
générale. "Camarades entrepreneur, la lutte contre ces nantis d'agriculteur
est en marche!" Malheuresement la RAFI, une ONG canadienne(des trotskystes,
sans aucun doute), crie au scandale et contre toute attente ce cri trouve
echo dans les médias encore tout chauds de dioxine et de vache folle.
Ce à quoi Monsanto replique poliment qu'il n'est pas question d'un recul
et qu'on peut aller mettre nos principes ailleurs. L'ennui c'est que
l'affaire est progressivement montée en épingle dans un climat de José
Bovisme ambiant. Resultat, l'image de Monsanto commence à se détriorer
et catastrophe son action commence à baisser. La fée LIBERale se fache
tout rouge et somme le docteur Folamour de retourner à ses tomates et
de se faire oublier. Pour l'instant. Car on murmure que Monsanto(et
d'autres grands semenciers) aurait une nouvelle générations de terminator(des
T1000??!), plus discrets mais non edulcorés en attente de jours meilleurs.
Derrière ce scandale avorté, tout un pan du capitalisme mondialisé qui
est mis en lumière. Certains ont parlé il y a quelques mois de communisme
privé, mais moi la situation des agriculteurs terminatorisés me fait
plus penser à celle de l'ancien régime qu'au paysans des kolkhozes:pris
en tenaille par son distributeur qui l'oblige à lui accordé des ristournes
et son semencier, devenus incontournables comme les affranchis qui louait
leur terre au seigneur et leur devait le meilleur de sa recolte en toutes
circonstances, celui-ci contrôlant alors de manière absolu une fonction
vitale de la communauté. Reste à demasquer notre futur monarque quand
il se présentera. Soyons vigilant. He will be back.
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